[RP] Entrée en scène du Diable boiteux...
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[RP] Entrée en scène du Diable boiteux...
Refrain fastidieux que celui du régulier martèlement des jantes ferrées d'un coche sur l'austère pavé des chemins... Et pourtant, quel Comte, en outre considérablement affaibli, ne se l'infligeait-il point une fois de plus en cette heure?
Il fallait au moins que ce soit répondant à l'invitation de la Princesse pour que cela se vît. Mazière, sombre Mazière désormais, ne se serait déplacé pour moins, et c'est pourquoi endurait-il passablement le voyage qui le verrait aboutir en le territoire bourguignon nouvel de l'Éminence.
D'où venait-il, point n'était su, et il n'y retournerait de toutes les manières, au vu des projets que s'étaient fixées les deux Âmes Impériales qui se retrouveraient bientôt. Énigmatique, alors, approchait ce carrosse sans couleur des fauxbourgs de la Cité Auxerroise, guidé par cette flèche colossale dont la cible semblait n'être autre que le Très-Haut...
Bientôt stoppé à son orée, face à l'imposant portail de la Cour, entrouvert pour l'occasion, la voiture, tel un carquois prêt à livrer son contenu, ne put que voir s'élever la voix rauque et vraisemblablement rompue à l'exercice de l'homme siègeant en son perchoir...
Qu'on annonce séance tenante l'arrivée de l'Ardent Comte de Belfort, Sa Grandeur Max de Mazière, également Baron de Chaussin, auprès de Son Altesse Ingeburge von Ahlefeldt-Oldenbourg, la maistresse de ces lieux.
Il fallait au moins que ce soit répondant à l'invitation de la Princesse pour que cela se vît. Mazière, sombre Mazière désormais, ne se serait déplacé pour moins, et c'est pourquoi endurait-il passablement le voyage qui le verrait aboutir en le territoire bourguignon nouvel de l'Éminence.
D'où venait-il, point n'était su, et il n'y retournerait de toutes les manières, au vu des projets que s'étaient fixées les deux Âmes Impériales qui se retrouveraient bientôt. Énigmatique, alors, approchait ce carrosse sans couleur des fauxbourgs de la Cité Auxerroise, guidé par cette flèche colossale dont la cible semblait n'être autre que le Très-Haut...
Bientôt stoppé à son orée, face à l'imposant portail de la Cour, entrouvert pour l'occasion, la voiture, tel un carquois prêt à livrer son contenu, ne put que voir s'élever la voix rauque et vraisemblablement rompue à l'exercice de l'homme siègeant en son perchoir...
Qu'on annonce séance tenante l'arrivée de l'Ardent Comte de Belfort, Sa Grandeur Max de Mazière, également Baron de Chaussin, auprès de Son Altesse Ingeburge von Ahlefeldt-Oldenbourg, la maistresse de ces lieux.
Re: [RP] Entrée en scène du Diable boiteux...
« Arquandier! Arquandier! »
Toute la sainte journée que le Capitaine du Châtelet d'Auxerre lui causait comme ça, lui cassant les oreilles et le poursuivant sans cesse de sa voix grondante. Et Aubin, ça le réveillait même la nuit, il voyait tous ses songes peuplés du terrible Lambert Herserieux et de ses diatribes tonnantes, tonitruantes, aux " r " terribles qui roulaient sous son palais. Le sobriquet, Aubin Fichot y était habitué, dans le pays on l'avait toujours appelé comme ça. Déjà mioche les autres le surnommaient ainsi, faut dire qu'avec sa silhouette dégingandée et nonchalante, on savait qu'il clamserait pas pour avoir trop travaillé dans sa vie. Il se laissait porter par le cours des événements, se plaçant là où l'on voulait bien de lui, ne cherchant jamais un emploi. Ce boulot là, hormis le Capitaine qui beuglait sans cesse, c'était du pain béni : solde correcte, bonne pitance et un je-ne-sais-quoi qui faisait allumer le regard des filles. Et comme il n'en fichait pas une, il était toujours de corvée au portail, jouissant l'un d'un point de vue imprenable et d'occasions en or pour causer fleurette.
Oui, l'existence d'Aubin Fichot aurait été agréable n'aurait été le Lambert et n'aurait été l'idée qu'avait eue Sa Seigneurie de rameuter tout un troupeau dans son castel afin d'y faire bombance. Du moins, c'était ce qu'il s'imaginait, dans son esprit pratique, les ducs, ça se pétait le ventre et ça s'envoyait du vin par litron. En même temps, il ne voyait pas Sa Seigneurie faire ça, trop distinguée.
Bref, le Lambert gueulait, à leur en péter les esgourdes et lui il se marrait bien, en faisant moins que les autres et ignorant les appels de son capitaine. Sauf que là, pas le choix. Un carrosse venait de s'arrêter au portail et le cocher annonçait un comte. Pas de chez eux lui et malheureusement pour Aubin, les autres soldats étaient déjà occupés. Il s'y colla donc, avec lenteur, s'approchant encore plus lentement de la voiture prête à libérer son passager une fois le portail qui était largement ouvert franchi. Sans un mot, Aubin Fichot guida l'homme dans les couloirs jusqu'à l'Aula, ses pieds traînant sur le sol, comme si tout le poids du monde reposait sur ses épaules.
Toute la sainte journée que le Capitaine du Châtelet d'Auxerre lui causait comme ça, lui cassant les oreilles et le poursuivant sans cesse de sa voix grondante. Et Aubin, ça le réveillait même la nuit, il voyait tous ses songes peuplés du terrible Lambert Herserieux et de ses diatribes tonnantes, tonitruantes, aux " r " terribles qui roulaient sous son palais. Le sobriquet, Aubin Fichot y était habitué, dans le pays on l'avait toujours appelé comme ça. Déjà mioche les autres le surnommaient ainsi, faut dire qu'avec sa silhouette dégingandée et nonchalante, on savait qu'il clamserait pas pour avoir trop travaillé dans sa vie. Il se laissait porter par le cours des événements, se plaçant là où l'on voulait bien de lui, ne cherchant jamais un emploi. Ce boulot là, hormis le Capitaine qui beuglait sans cesse, c'était du pain béni : solde correcte, bonne pitance et un je-ne-sais-quoi qui faisait allumer le regard des filles. Et comme il n'en fichait pas une, il était toujours de corvée au portail, jouissant l'un d'un point de vue imprenable et d'occasions en or pour causer fleurette.
Oui, l'existence d'Aubin Fichot aurait été agréable n'aurait été le Lambert et n'aurait été l'idée qu'avait eue Sa Seigneurie de rameuter tout un troupeau dans son castel afin d'y faire bombance. Du moins, c'était ce qu'il s'imaginait, dans son esprit pratique, les ducs, ça se pétait le ventre et ça s'envoyait du vin par litron. En même temps, il ne voyait pas Sa Seigneurie faire ça, trop distinguée.
Bref, le Lambert gueulait, à leur en péter les esgourdes et lui il se marrait bien, en faisant moins que les autres et ignorant les appels de son capitaine. Sauf que là, pas le choix. Un carrosse venait de s'arrêter au portail et le cocher annonçait un comte. Pas de chez eux lui et malheureusement pour Aubin, les autres soldats étaient déjà occupés. Il s'y colla donc, avec lenteur, s'approchant encore plus lentement de la voiture prête à libérer son passager une fois le portail qui était largement ouvert franchi. Sans un mot, Aubin Fichot guida l'homme dans les couloirs jusqu'à l'Aula, ses pieds traînant sur le sol, comme si tout le poids du monde reposait sur ses épaules.
Aubin Fichot- Arquandier!
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Date d'inscription : 20/02/2010
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