Re: [RP] « Ô FME, sais-tu bien ce à quoi tu t'engages? »

par **Ingeburge** Mer 21 Déc 2011 - 2:18

Enfin, on y était enfin. Plus que quelques mots à prononcer et Aelith-Anna deviendrait sa vassale. Et, alors que c'était à elle de s'exprimer et de faire savoir qu'elle avait bien entendu les promesses prêtées et l'engagement pris, elle se mit à songer à sa rencontre avec la Chambertin. C'était à Tonnerre, ville qu'elle venait de rallier après qu'Auxerre lui fut confié. Mâcon et l'Artemisium avaient été quittés, dans regret et elle avait pris la route du nord, prête à découvrir ce domaine qui lui revenait de droit et qu'elle n'avait encore réellement découvert puisqu'elle était partie rejoindre ses gens guerroyant en Provence. A Tonnerre, elle avait rencontré, peu après son franchissement des portes de la ville, une jeune rouquine, perchée sur un cheval et quelques mots, sans conséquence, avaient été échangés. Par la suite, revenue à Auxerre, elle avait écrit à Aelith-Anna. C'était par Auxerre qu'elles avaient mises en présence de l'une de l'autre, c'était sur cheval qu'elle avait pour la première fois vu Aelith et aujourd'hui, à Auxerre, celle qui était devenue la Flamboyante Maîtresse Equine allait recevoir Augy, sièges des écuries ducales. La boucle serait ainsi bouclée, comme l'amoureuse des cheveux ne manquait pas, chaque jour, de boucler les sangles des selles de ses montures.

Résolue et ne lâchant pas les yeux d'une Aelith tout aussi convaincue qu'elle – elle pouvait le percevoir avec acuité – elle répondit :
— Moi, Ingeburge, fille de Magnus et de Bente, duchesse d'Auxerre par la grâce du Très-Haut et de la Bourgogne, t'accorde en retour protection et justice. Je t'accorde en outre subsistance, afin que tu puisses remplir les obligations que tu viens d'énoncer. Reçois donc de mes mains le fief d'Augy, mouvant d'Auxerre, afin d'honorer ta promesse.

Le Livre des Vertus, après avoir été enveloppé avec soin, fut confié au valet et les mains libres désormais, elle les posa sur les épaules de celle qui lui faisait face :
— Rien, sinon la mort, ne pourra défaire ce lien.
Et en guise de conclusion, elle se pencha en avant afin de déposer sur ses lèvres le rituel baiser de paix. Le contact fut léger et bref et elle se recula aussitôt.

Le domestique était revenu aux côtés de sa maîtresse, chargé cette fois d'un coussin de velours azur. La duchesse y prit la couronne seigneuriale et en ceignit le front de sa vassale :
— Aelith-Anna, te voici désormais dame d'Augy.

Puis, un autre don, constitué d'un petit pot de grès :
— Reçois cette terre augycoise symbolisant ce fief que je t'octroie.

Enfin, la duchesse d'Auxerre se tourna vers le héraut afin que celui-ci remît ses nouvelles couleurs à celle qui tenait maintenant et à jamais Augy.

par **Aelith** Lun 26 Déc 2011 - 18:45

"Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii!!!", faisait-elle intérieurement.

Ceux qui connaissaient un tant soit peu Aelith connaissaient également son lunatisme caractéristique. Indifférente un instant, franchement colérique celui d'après, elle traversait parfois des périodes de joie totalement incontrôlable. Qu'elle contrôlait pourtant en cet instant. Elle doutait en effet de la capacité de la Prinzessin à supporter ses "Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii!", quand bien même Stefan assurait qu'ils étaient absolument craquants.

La seconde chose qui lui vint à l'esprit fut qu'elle venait - d'une façon à laquelle elle ne s'était absolument pas attendue - de découvrir des miettes de l'histoire de sa suzeraine. Le nom de ses parents. Ce n'était rien que quelques lettres mises bout à bout, mais qui témoignaient d'un passé, d'une histoire, d'une insaisissable période à laquelle elle était totalement étrangère.

Puis vint l'instant où la couronne fut posée sur sa chevelure, où le pot de grès fut sausi. Augy. Les écuries d'Auxerre. Le lieu auquel elle appartenait.

Entière.

Elle s'inclina face à sa nouvelle suzeraine.

Entière.

par Lexhor Lun 2 Jan 2012 - 19:08

L'échange de serment s'était déroulé, entre la duchesse d'Auxerre et sa nouvelle vassale, de façon très cérémonieuse et très organisée. Et bien sûr, tout y était.
Le héraut apprécia le soin et la patience dont firent preuve les deux femmes lors de ce moment si particulier pour elles deux, encore qu'il soit généralement difficile de se rendre compte si la froide éprouvait une quelconque émotion.
La vassale était couronnée, on lui avait fait un présent symbolisant le fief, ne restait plus qu'à lui remettre ses nouvelles armes, sous la forme d'un oriflamme aux couleurs de la seigneurie d'Augy. Le duc fit alors signe de la tête à la maîtresse des lieux et se saisit de l'oriflamme plié qu'il savait placé dans son pupitre.
Il fit quelques pas vers la jeune femme.

Aelith-Anna, dame d'Augy, voici vos nouvelles armes, qui blasonnent ainsi. « De gueules, à la croix ondée d'or emplie d'azur, cantonnée d'une tête de lion arrachée et contournée d'or en chef à dextre et d'une tête de lion arrachée aussi d'or en pointe à senestre. »

Il lui tendit alors l'oriflamme et s'inclina.

[RP] « Ô FME, sais-tu bien ce à quoi tu t'engages? » - Page 2 Oriflammeaugy

[RP] « Ô FME, sais-tu bien ce à quoi tu t'engages? » - Page 2 Oriflammeaugy

Félicitations. Vous êtes maintenant la vassale de la duchesse d'Auxerre. Je vous invite à arborer fièrement vos nouvelles armes et à satisfaire au vivre noblement. Mais je suis persuadé que votre suzeraine n'a pas manqué de vous en faire part.

Puis, se tournant vers Ingeburge.

Il me reste à rédiger le contreseing. J'y joindrai votre lettre d'accompagnement et tout sera en ordre.

Nouvelle inclinaison et il se recule légèrement.

par **Ingeburge** Lun 16 Jan 2012 - 1:34

Gueules, or, azur. Triptyque de couleurs riches et profondes pour Augy. Alors que Lexhor menait son office, en parfait petit héraut qu'il était, la duchesse d'Auxerre contemplait l'oriflamme présenté, ses prunelles pâles s'attachant à cette croix ondée figurant l'Yonne qui serait un des lien entre Auxerre, capitale du domaine, et le fief vassal situé à une demi-lieue. Etait-ce pour cela? A cet instant, Ingeburge voulut le croire de toutes ses forces, la présence des écuries ducales à Augy ne pouvaient pas seulement expliquer qu'Aelith ait choisi ce fief-là plutôt qu'un autre. Car le choix était vaste tant quantitativement que qualitativement, on dénombrait en effet pléthores de terres relevant du duché, certaines traversées de rivières poissonneuses, d'autres plantées de forêts giboyeuses, plusieurs parés de vignes aux cépages prestigieux. Augy était terre viticole mais pas plus qu'elle ne pouvait croire que c'était les chevaux qui avait dicté la décision de sa vassale, elle ne voulait songer que le raison était la cause première.

Sa vassale. Les yeux quittèrent le drapeau pour observer Aelith alors que le héraut faisait connaître le blasonnement puis présentait ses compliments et ses recommandations. A la question du vivre-noblement, la duchesse d'Auxerre émergea quelque peu, sans pour autant quitter la Chambertin des yeux et elle se contenta d'un léger signe du menton en guise de réponse. Elle savait qu'Aelith saurait toujours se comporter de la plus correcte des façons, qu'elle respecterait ses devoirs et que jamais elle ne se montrerait indigne. A dire vrai, si elle en avait douté, la cérémonie n'aurait même pas eu lieu.

Mais il lui fallut détourner son attention, le duc d'Alluyes lui parlait et elle glissa :
— Je vais vous la donner dès à présent.
A sa vassale, elle dit :
— Je vous laisse le soin de vous occuper des invités, ma dame.
Puis, elle s'éloigna vers le pupitre.

Là, d'un petit tiroir, elle sortit sa charte d'octroi et la tendit à l'officier royal :
— Voici ma lettre Orléans, vous trouverez de quoi mener votre affaire sous la tablette.

Tout, bientôt, serait fini, et la tension accumulée ces derniers jours se fit plus pressante, commençant de la la fatiguer. Pour autant, elle se sentait soulagée, elle avait enfin accompli ce qui lui paraissait juste et justifié. Peu importait l'énervement, la colère, les élections du lendemain, le monde, lui. Aelith était désormais sa vassale et l'Orléanais auprès duquel elle était restée était sur le point de l'officialiser, pour perpétuelle mémoire.

Les valets de bouche, autour, débutaient le service.

par Lexhor Lun 23 Jan 2012 - 20:28

Le héraut attrapa la lettre que lui tendait la duchesse et la lu jusqu'au bout, ce qui lui prit un temps certain...
Une fois fait, il rédigea à son tour le contreseing, officialisant ainsi pour de bon l'anoblissement de la jeune femme.
Il tendit alors à son tour, la patente à la duchesse d'Auxerre.

Voilà pour vous, vôtre grâce.

Par la présente, nous, Lexhor d'Amahir, dict Orléans, Duc d'Alluyes, baron d'Auneau et de Château-Landon, Seigneur de Pléaux et Seigneur de Saint-Denis-Les-Ponts et de Villeneuve l'Abbé; faisons acte de la demande de sa grâce Ingeburge von Ahlefeldt-Oldenbourg, Duchesse d'Auxerre, quand à l'octroi de la seigneurie d'Augy, sise en le duché d'Auxerre, à dame Aelith-Anna de Chambertin.

Après recherches héraldiques dument entérinées, le fief d'Augy est bien seigneurie vassale du duché d'Auxerre.

Après consultation d'armoriaux, les armes se référant à la dite seigneurie sont: " De gueules, à la croix ondée d'or emplie d'azur, cantonnée d'une tête de lion arrachée et contournée d'or en chef à dextre et d'une tête de lion arrachée aussi d'or en pointe à senestre."
Soit après dessin :

Ci-joint une lettre patente de la Duchesse d'Auxerre, dûment authentifiée attestant de sa volonté d'octroi d'une seigneurie à dame Aelith-Anna de Chambertin :

Par notre scel, actons ce document comme valide et conforme aux règlements héraldiques et attestons avoir été témoin de l'échange des serments vassaliques entre l'octroyant et l'octroyé.

Ce fut faict et scellé en double queue sur cirre jaune, en terres d'Auxerre, le trente et unième jour d'octobre de l'an de grâce mille quatre cent cinquante neuf, sous le règne de sa Majesté Nebisa de Malemort.

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