[RP] Réception de la délégation fruitière

par **Ingeburge** Ven 27 Mai 2011 - 16:32

La lettre mandée par la dame de Fraize fut ouverte avec l'étonnement qui convenait, à savoir raisonnablement modéré et sagement mesuré, puisqu'il s'agissait d'une missive adressée par une noble à une autre ou alors d'un héraut en devenir à un confirmé, rien de bien surprenant donc, il s'agissait d'une lettre dans l'ordre des choses. C'est donc animée de cette disposition de l'esprit que la duchesse d'Auxerre s'était armée de son petit stylet au manche de nacre, avait fait sauté le cachet et déplié le billet. Si la réception de celui-ci n'avait pas entraîné de grands bouleversements dans le corps, l'esprit et l'âme de la Prinzessin, sa lecture en revanche eut pour conséquence la prise d'altitude de son sourcil gauche, la dilatation de ses deux pupilles et l'expulsion de sa bouche d'un petit « hum » de toute beauté; comme quoi, il ne faut pas se fier aux apparences. En effet, point de question nobiliaire, point d'invitation à un raout mondain, point d'interrogation sur les lois héraldiques, non, rien de tout cela, mais juste l'annonce d'un débarquement à Auxerre!
— Irancyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyy!!!

Car il n'y avait pas à chercher bien loin, l'invitation devait venir de son foutu vassal et bien évidemment, il n'avait pas cru bon de la prévenir. La duchesse d'Auxerre trépigna, glapit, hurla, rugit... rien n'y fit, de foutu vassal, point; celui-ci devait être en train de racketter les pécores du côté d'Augy ou pis, s'y servir généreusement ou abondamment dans les réserves de foin de sa suzeraine.

Les jours passèrent sans que la duchesse d'Auxerre ne revit Irancy et si les premiers temps, elle était prête à faire retourner le pays pour pouvoir le retrouver, elle se convainquit bien vite que de faire rechercher le Malhuys de manière si pressante ne ferait que différer le retour de celui-ci. Aussi, décida-t-elle de la jouer plus finement et de le convoquer au prétexte de ses obligations vassaliques, faire appel à son sens du devoir était un bien meilleur argument que celui de lui promettre la bastonnade. Et quand le convoqua-t-elle? Le jour de la visite des seigneurs de Fraize, pardi.

C'est ainsi que la duchesse d'Auxerre trônant en l'Aula Magna était prête à recevoir son vassal d'une part et Arambour et ANtonio d'autre part. Ces derniers, après avoir été débarrassés de leurs montures par les palefreniers seraient conduits en la grande salle sous la direction d'un valet et dûment annoncés par celui-ci à sa maîtresse.

par **Theudbald** Sam 28 Mai 2011 - 20:02

Et bien évidemment, en bon et loyal et fidèle homme lige, Irancy avait répondu présent. Il était entré sans cérémonie dans l'aula, un simple "Votre Grâce" en guise de salut. Légèrement curieux, il abandonna sa mine habituelle composée de habillement de fièreté et d'indifférence, au profit d'un air presque intéressé.

S'agit-il d'une réception ? Qui est l'invité ?

par Arambour Mar 31 Mai 2011 - 12:30

-Les Seigneurs de Fraize votre Grâce.

Le valet ayant accompli son office prit ensuite congé avant de prochaines folles aventures au sein du Château d'Auxerre.
Une légère courbette de la Dame de Fraize à la Duchesse et un signe de tête à l'attention du Seigneur d'Irancy pour toute forme de salut, elle prononça ensuite quelques mots, simples mais nécessaires.

-Le Bonjour vous va.

Puis présentant Margot -car son époux elle le connaissait déjà, celui qui avait lamentablement perdu au premier tour contre la Dame de Saint-Léger-sur-Dheune aux joutes du trophée Minerve-, elle poursuivit :

-Je suis ici en présence de Margot. Cette dernière m'ayant fait part de sa volonté de travailler pour un noble bourguignon, m'est immédiatement venu votre nom votre Grâce, du fait que le Seigneur d'Irancy n'avait point l'air malheureux sur vos terres & que je préfère la savoir à votre service.

Elle ne se souvenait même plus de la prime raison de sa venue. Cela faisait quelques temps déjà qu'elle pensait visiter la Duchesse d'Auxerre et ce bien avant que Margot fasse son apparition dans son existence. Pourquoi diable voulait-elle venir à Auxerre avant de trouver un emploi pour la jeune paysanne ? Elle réfléchissait en attendant la réponse de la Froide, tout en jetant un oeil discret à Irancy, peut être lui s'en souviendrait-il...... Elle se souvenait en avoir discuté avec lui.

par **Ingeburge** Dim 5 Juin 2011 - 14:19

La première personne à se présenter à la duchesse d'Auxerre fut ce foutu vassal déjà évoqué et il apparut comme d'habitude, fidèle à lui-même, son visage montrant ce mélange de nonchalance et de goguenardise malgré les airs qu'il prenait. Elle le connaissait bien, vraiment bien, l'ayant côtoyé en différentes situations et si présentement, il l'exaspérait si fort, elle n'en dit rien, préférant réserver son acrimonie pour la suite de l'entretien. Pour autant, aux manières cavalières proposées par son vassal, elle ne put s'empêcher de répondre :
— Le bonjour à vous également, Irancy.

Rien de plus ne fut déclaré, on l'a dit, elle était désireuse d'en garder un peu pour elle et si cela n'avait pas été le cas, elle n'aurait de toute façon pas pu en faire davantage expression car déjà les portes de l'Aula Magna s'ouvraient et été annoncée suite à cela l'arrivée de la délégation fruitière. Il n'y eut pas deux personnes mais trois qui firent leur entrée, malgré l'annonce du domestique, et cela rejoignait en tous points le courrier d'Arambour et comme à la lecture de cette lettre, Ingeburge ne savait pas pourquoi cette Margot qui lui était totalement inconnue se trouvait en face d'elle. Poliment, la duchesse salua ses invités :
— Ma dame, messire, Margot, bienvenue à Auxerre.

Des sièges furent avancés pour les trois débarqués de Dijon afin qu'ils s'installent vis-à-vis d'Ingeburge et Theudbald, lui, fut convié à prendre place sur un tabouret placé près de sa cathèdre. Déjà, la dame de Fraize déroulait son discours, visiblement à l'aise et la maîtresse des lieux eut la surprise de découvrir que cette Margot ramenée dans les bagages du couple était en fait une employée en puissance. Le regard ducal qui n'avait jusque lors pas fait grand cas de l'inconnue se posa sur celle-ci et l'observa, attentif mais poli. Puis, amusée de la conclusion formulée par Arambour, Ingeburge répliqua d'un ton indifférent, laissant la question de l'emploi un premier temps de côté :
— Si fait, le sieur de Malhuys n'est pas malheureux à Auxerre, au point qu'il circule librement sur le domaine, se dispensant lui-même des taxes, au point qu'il n'hésite pas à se servir dans mes silos et mes réserves, estimant sans doute que le revenu tiré d'Irancy n'est point suffisant, au point qu'il n'hésite pas à faire abattre mes arbres, étant manifestement frileux et au point de recevoir dans mon propre château, ne jugeant pas bon de m'en demander l'autorisation, ni même, a minima, de me prévenir. Je pense que l'on peut raisonnablement affirmer que le seigneur d'Irancy n'est pas malheureux à Auxerre, je dirais même qu'il est heureux car tout laisse à penser qu'il se conduit ici comme s'il était mon époux et cela, sans avoir à en subir les désavantages.

Et oui, il arrivait parfois qu'en dehors de ses charges, la duchesse d'Auxerre se risquât à aligner plus de dix mots d'affilée et le phénomène était à ce point épuisant qu'elle prit le temps de marquer une pause avant de s'attaquer au cas de Margot. Ce répit fut mis à profit par un valet pour présenter des rafraîchissements les bienvenus au terme d'un long voyage pour les uns et à la fin d'un discours conséquent pour l'autre. Le Malhuys ne fut pas servi, un signe de sa suzeraine arrêta le geste du serviteur : le foutu vassal s'était déjà certainement rincé le gosier jusqu'à plus soif dans les cuisines. La boisson, une liqueur de prunes, fut avalée à petites gorgées et Ingeburge, une fois réhydratée, reprit le fil de la conversation. De fait, seule une question fut posée :
— Et quelle place au sein de ma maison serait visée?

L'interrogation s'adressait tant à Arambour qu'à Margot, ce serait à la première qui répondrait.

par Margot la brigandine Mar 7 Juin 2011 - 7:49

Margot avait suivi sans broncher mais en laissant son regard sur le décor de toutes les salles traversées depuis l'entrée dans le chateau.
Petite émotion qui carressait ses rêves de richesses: elle était entrée par la grande porte en suivant le couple de seigneurs.
Elle découvrait à présent les tapisseries, les chandeliers, les parquets, les objets richement décorés en tout genre qui paraient les pièces... Ses pupilles se mettaient à pétiller à l'idée de la fortune qui était étalée devant elle... et qu'elle allait peut-être pouvoir cotoyer tous les jours.
Le visage de la jeune femme illuminait mais elle en oubliait les règles d'usage de salutations et se borne à s'arrêter dans les talons du couple de Fraize.

La voix de la Licors Demesquine finit par la sortir de ses rêvasseries:

Arambour a écrit:- Je suis ici en présence de Margot. Cette dernière m'ayant fait part de sa volonté de travailler pour un noble bourguignon, m'est immédiatement venu votre nom votre Grâce, du fait que le Seigneur d'Irancy n'avait point l'air malheureux sur vos terres & que je préfère la savoir à votre service.

Isolée parmi tous ces riches, voilà que c'était d'elle qu'on parlait. Elle salue cette fois la maîtresse des lieux de la tête et d'une légère flexion des épaules.
A l'instar de la Prinzessin, Margot la détaille des pieds à la tête s'attardant sur ses attours. Une magnifique tenue, des bijoux clinquants, une coiffure finement retenue... la toilette de la dame ne devait laisser aucun homme indifférent. C'était décidé la jeune femme ferait tout pour un jour porter une telle tenue, une arme redoutable pour se rouver au premier rang de toutes les attentions et pouvoirs.

Ingeburge a écrit:— Et quelle place au sein de ma maison serait visée?

A nouveau pris en flagrant déli de rêvasserie, Margot revient brusquement à la réalité lorsqu'elle se rend compte du léger silence qui se met en place laissant comprendre qu'on attendait une réaction de sa part.

Hum. Quelle place? La paysanne n'y avait même pas réfléchi!
Après un court moment d'hésitation, une réponse lui vient naturellement au bord des lèvres:

La vôtre, ma dame! dit-elle d'un ton naturel comme s'il s'agissait d'une évidence.

Mais l'instant d'après, elle réalise que sa réponse spontanée trahissant ses envies profondes de fortune, même si elle pouvait être mise sur le compte de l'ironie, faisait partie de ses familiarités osées, qui n'étaient pas du tout appréciées des nobles y voyant là leur autorité ridiculisée. Elle reste quoite de ses propres propos.

Aïe, première grosse erreur. Les yeux suspendus aux lèvres de la Prinzessin, elle attendait le chatiement qui ne manquerait pas de tomber. Avant même son premier travail, ses rêves de belle toilette et de bijoux s'envolaient déjà. Pire, elle risquait de passer sous le fouet... sa peau fine en frissonnait de crainte.

[HRP: Veuillez m'excuser pour le délai de mon intervention. Je suis fort occupée par les préparatifs de mon mariage du 18 juin. Je vous propose donc de vous laisser répondre mais ne réagirai moi-même qu'à mon retour de voyage de noces début juillet. Very Happy

]

par **Theudbald** Mar 7 Juin 2011 - 19:02

Irancy levait les yeux au ciel. Il n'allait tout de même pas payer de taxes pour faire fonctionner le duché, et puis il n'allait pas approvisionner l'armée auxerroise avec la nourriture et le fourrage de son noble patelin. Quant aux arbres...

Calomnie, Votre Grâce ! J'en fais venir de l'amont de l'Yonne. Je n'ai jamais fait couper vos forêts... En fait, si, mais seulement 8 gros chênes pour un important projet de construction de trébuchet pour l'ost. Autant dire presque rien. Et à ma décharge, je peux vous assurer qu'il en aurait coûter plus cher à commander les avivés et poutres hors de l'Auxerrois.

En ce qui concernait les invitations au château plutôt qu'en Irancy, il devrait plaider coupable. Il fallait tout de même reconnaître que les gens d'Irancy avaient des têtes d'ahuris trop peu séductrices et s'entêtaient à trimballer leurs bestioles dans le village. Comment inviter quiconque dans une gentilhommière bordée de caca, alors qu'un grand château citadin muni de tout le confort était à disposition ? Le routier garda néanmoins le silence, pas trop assuré de convaincre de sa bonne foi.

La conversation débutait. Il observa la nouvelle venue.

Ingeburge :
— Et quelle place au sein de ma maison serait visée?

Margot :
— La vôtre, ma dame!

Ce à quoi Irancy fit réponse en un éclair, marmonant ironiquement :
— Attends ton tour.

par Antonio Sam 11 Juin 2011 - 8:12

Le seigneur de Fraize était là... depuis le début, même s'il ne disait rien. Son épouse avait obtenu cette rencontre avec la duchesse d'Auxerre, elle voulait mener l'affaire seule, alors soit, il la laissait faire. Après tout, il n'était venu que pour la boisson - ou presque - son épouse lui avait promis qu'une dégustation aurait lieu au sein de château d'Auxerre. Les deux époux avaient également trimbalés dans leurs bagages, une jeune femme, pauvre qui cherchait à tout prix un travail bien payé au service d'un grand noble. La duchesse d'Auxerre correspondait parfaitement, si ce n'est mieux, à ce critère, et Arambour dans un élan de générosité avait proposé à la gueuse de la conduire à Auxerre afin de la présenter à la duchesse. Là encore Fraize avait laissé faire sans rien dire, ce voyage à Auxerre était entièrement géré par son épouse.

Lorsque le garde de l'entrée du château les conduisit jusqu'au salon de réception de la duchesse, le seigneur ne put s'empêcher d'observer le moindre objet, le moindre élément de décor présent. Il ne connaissait pas grand chose de la duchesse, alors sans doute qu'une part de sa personnalité était représentée dans chacun de ses biens. Rapidement, les trois invités arrivèrent dans le salon où la duchesse les attendait déjà, accompagnée de son vassal, le seigneur d'Irancy.

Une inclinaison de monsieur Fraize un peu plus tardive que celle son épouse et de la jeune roturière, car il s'était concentré avant tout sur les éléments qui composaient cette pièce plutôt luxueuse. Accompagné de ceci, quelques mots tout de même. Il pouvait laisser son épouse mener cet entretien, mais rester poli tout de même.

Votre Grâce, Bourgogne,
Le bonjour, et merci pour votre accueil.

Puis la duchesse d'Auxerre ne perdit pas plus de temps et débuta la conversation aussitôt. Fraize recula d'un pas et se concentra de nouveau sur la pièce en elle même, plus que sur les personnes présentes. Il n'avait pas mieux à faire en attendant la dégustation. Il eut tout de même un petit sourire en coin, amusé, en entendant Irancy rétorquer à la gueuse. Ce dernier contrairement à Fraize, comptait intervenir et donner son avis sur les différents sujets évoqués. Et lorsqu'il avait quelque chose à dire, il ne se gênait pas et le balançait de but en blanc.

par Margot la brigandine Ven 8 Juil 2011 - 8:35

[HRP: Bonjour à tous.
Me voilà de retour de mon mariage et voyage de noces! Razz

Je m'apprêtais à poste rà nouveau dans ce rp mais il n'y a probabement pas eu réaction suffisante que pour justifier une réponse de ma part.
Poursuivons-nous ce RP?

Ce post peut être bien sûr effacé par un administrateur une fois réponse obtenue! ;-)

Bien à vous.]

par **Ingeburge** Ven 8 Juil 2011 - 18:48

[Bonjour!
Le RP nous intéresse toujours mais sortant d'un mois effroyable de boulot juste aujourd'hui^^, eh bien, j'attendais votre retour pour reprendre. Je poste donc dans les deux jours à venir.
Toutes mes félicitations pour votre mariage et tous mes vœux. I love you